"Un revolver sur la tempe, nourris par intraveineuse d'un mélange de houblon et de viande blanche, les tympans rougis, ils ont tous hérités d'une mission bien particulière..."
Les rapports BD et rock sont anciens, datent en fait des années soixante alors que naissait la contre-culture. Rapidement des échanges artistiques ont eu lieu, entre musiciens et artistes BD qui, dans leur quête d’émancipation ont vite convergé les uns vers les autres.
A commencer par la pochette que le dessinateur américain Robert Crumb a faite pour le groupe de Janis Joplin, Big Brother & The Holding Company en 1968 (Cheap Thrills). La couverture de ROCK STRIPS en reprenant sa conception éclatée constitue un hommage à ce pionnier.
En France, l’émergence d’une BD rock date de la fin des 70s avec un magazine comme Métal Hurlant. Sous l’impulsion de Philippe Manœuvre alors rédacteur en chef, avec JP Dionnet comme directeur de la rédaction, musiciens réels ou fictifs deviennent des héros, les auteurs de BD (dont certains comme Serge Clerc ou Luc Cornillon participent à ROCK STRIPS) exp(l)osent leurs goûts.
Depuis ce mouvement n’a fait que s’accentuer, quand ils travaillent sur leurs planches, la plupart des auteurs BD écoute de la musique, certains jouent de la guitare, font partie d' ungroupe. Il existe chez beaucoup d’eux une véritable passion pour la chose électrique qui ne demandait qu'à s’exprimer dans une œuvre collective.
L’idée fondatrice du livre a en effet été de proposer à des auteurs BD de traiter leur groupe préféré et pas de leur imposer un sujet. Il existe déjà des albums de BD hommage aux Beatles, Dylan et très souvent les auteurs étaient un peu corsetés ou devaient suivre un principe établi (illustrer un texte de chanson, etc.)
Ici, chacun a eu (presque) champ libre pour choisir son groupe et surtout a eu carte blanche quant au traitement qui a pu prendre toutes les formes possibles, du récit autobiographique à des sortes de divagations autour d’une chanson , d’un album ou d’un fait réel. Surtout, aucun n'est tombé dans l’hommage fade et convenu. Les auteurs étaient libérés de toute obligation de resituer le groupe puisque chaque histoire est précédée d’une double page de présentation du groupe concerné (que j’ai rédigée), sorte de radioscopie expresse avec une liste de 20 chansons à écouter. La seule contrainte a tenu à la pagination (6 pages maximum) et à l’utilisation du noir et blanc.
Quant aux choix des auteurs en eux-mêmes (ils sont au nombre de 33 pour 30 histoires car il y a 3 paires), il s’est imposé rapidement. Début des contacts en février 08. En quelques semaines, notre casting a été bouclé et c’est une véritable scène d’auteurs qui se trouve représentée sur le livre, des gens qui, pour beaucoup, se connaissent et ont entre 25 et 45 ans. Leur point commun, c’est la passion, l’enthousiasme qu’ils ont manifesté quand je les ai contactés. Il y a eu une véritable émulation, certains se sont battus pour avoir leur groupe préféré. Comme pour les groupes de rock, on a même eu droit à des séparations, des clash, des crayons qui cassaient en plein solo...
LA VERSION COURTE
L'idée de ROCK STRIPS (RS) est simple : proposer une histoire du rock revue et corrigée par les auteurs de BD les plus rock'n'roll. La plupart des livres collectifs associant bande dessinée et musique étaient jusqu'alors centrés sur un artiste. Dans RS, chaque auteur (en tout, ils sont 33 avec 3 paires) planche sur le sien, de Little Richard (Blexbolex) à LCD Soundsystem (Luz). Toutes les contributions ont une pagination comprise entre 2 et 6 pages.
Les rapports BD et rock sont anciens, datent en fait des années soixante alors que naissait la contre-culture. Rapidement des échanges artistiques ont eu lieu, entre musiciens et artistes BD qui, dans leur quête d’émancipation ont vite convergé les uns vers les autres.
A commencer par la pochette que le dessinateur américain Robert Crumb a faite pour le groupe de Janis Joplin, Big Brother & The Holding Company en 1968 (Cheap Thrills). La couverture de ROCK STRIPS en reprenant sa conception éclatée constitue un hommage à ce pionnier.
En France, l’émergence d’une BD rock date de la fin des 70s avec un magazine comme Métal Hurlant. Sous l’impulsion de Philippe Manœuvre alors rédacteur en chef, avec JP Dionnet comme directeur de la rédaction, musiciens réels ou fictifs deviennent des héros, les auteurs de BD (dont certains comme Serge Clerc ou Luc Cornillon participent à ROCK STRIPS) exp(l)osent leurs goûts.
Depuis ce mouvement n’a fait que s’accentuer, quand ils travaillent sur leurs planches, la plupart des auteurs BD écoute de la musique, certains jouent de la guitare, font partie d' ungroupe. Il existe chez beaucoup d’eux une véritable passion pour la chose électrique qui ne demandait qu'à s’exprimer dans une œuvre collective.
L’idée fondatrice du livre a en effet été de proposer à des auteurs BD de traiter leur groupe préféré et pas de leur imposer un sujet. Il existe déjà des albums de BD hommage aux Beatles, Dylan et très souvent les auteurs étaient un peu corsetés ou devaient suivre un principe établi (illustrer un texte de chanson, etc.)
Ici, chacun a eu (presque) champ libre pour choisir son groupe et surtout a eu carte blanche quant au traitement qui a pu prendre toutes les formes possibles, du récit autobiographique à des sortes de divagations autour d’une chanson , d’un album ou d’un fait réel. Surtout, aucun n'est tombé dans l’hommage fade et convenu. Les auteurs étaient libérés de toute obligation de resituer le groupe puisque chaque histoire est précédée d’une double page de présentation du groupe concerné (que j’ai rédigée), sorte de radioscopie expresse avec une liste de 20 chansons à écouter. La seule contrainte a tenu à la pagination (6 pages maximum) et à l’utilisation du noir et blanc.
Quant aux choix des auteurs en eux-mêmes (ils sont au nombre de 33 pour 30 histoires car il y a 3 paires), il s’est imposé rapidement. Début des contacts en février 08. En quelques semaines, notre casting a été bouclé et c’est une véritable scène d’auteurs qui se trouve représentée sur le livre, des gens qui, pour beaucoup, se connaissent et ont entre 25 et 45 ans. Leur point commun, c’est la passion, l’enthousiasme qu’ils ont manifesté quand je les ai contactés. Il y a eu une véritable émulation, certains se sont battus pour avoir leur groupe préféré. Comme pour les groupes de rock, on a même eu droit à des séparations, des clash, des crayons qui cassaient en plein solo...
LA VERSION COURTE
L'idée de ROCK STRIPS (RS) est simple : proposer une histoire du rock revue et corrigée par les auteurs de BD les plus rock'n'roll. La plupart des livres collectifs associant bande dessinée et musique étaient jusqu'alors centrés sur un artiste. Dans RS, chaque auteur (en tout, ils sont 33 avec 3 paires) planche sur le sien, de Little Richard (Blexbolex) à LCD Soundsystem (Luz). Toutes les contributions ont une pagination comprise entre 2 et 6 pages.
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