vendredi 31 juillet 2009
Les Kinks par Luc Cornillon
jeudi 30 juillet 2009
les Rolling Stones par Morvandiau
Dans son cas, j'ai été aiguillé par un autre auteur, Olivier Josso qui me parlait de l'intérêt de Morvandiau pour le blues et les Stones. L'homme de la situation pour parler donc des Pierres qui Roulent, d'autant que ses motivations n'étaient pas d'ajouter un simple caillou supplémentaire au mythe.
"L’énormité des Stones (et de leurs multiples traitements) ne rend cette proposition que plus stimulante !" me dit-il d'emblée.
"Les Stones sont un groupe et un sujet ultra connu, ultra traité et ayant déjà donné lieu à des tonnes d’images et des kilomètres de littérature. Si ce n’est sous cet axe graphiquement radical et personnel, je ne crois pas pouvoir apporter quelque chose de plus les concernant. J’aurais pu, par exemple, bosser d’après les multiples photos existantes (c’est même assez plaisant à faire), mais ce n’aurait pas été très nouveau et je me méfie des choses qui font “joli” sans raconter grand chose (concernant Johnson et l’imagerie du blues, Robert Crumb – arggll – est bel et bien passé avant moi !)"
Si vous n'êtes pas appatés après ça... Parce que, bien sûr, il avait raison et ses six pages sont épatantes.
- Son blog sur Bakchich
- Son programme pour la France dans le cadre de Grand Papier
- Morvandiau a le blues et joue de l'harmonica - non, en fait, c'est une fin de soirée de Périscopages si je comprends bien
- "Honky Tonk Woman" des Stones à Hyde Park, "Jumpin'Jack Flash" en 67, "Love In Vain" en 72 et "Salt Of Heart" extrait du magique Rock'n'roll Circus.
mercredi 29 juillet 2009
Les Beatles par Obion
Après la lecture enthousiasmante du Vilbrequin scénarisé par Arnaud le Gouëfflec, un simple mail m'a confirmé son intérêt pour ROCK STRIPS. Et puis Obion vit à Brest, une ville en rock.
Obion prend le relais des Kerascoët et de Sfar himself pour une des trois séries Donjon (Crépuscule, celle de la fin). Il dessinera deux autres albums
L'histoire de son histoire
- Déjà, il faut à tout prix aller lire les 8 planches qu'Obion a faites avec Kris pour les dernières Vieilles Charrues et notamment la venue de Bruce Springsteen.
- L'interview d'Obion et de Gouëfflec pour présenter Vilbrequin (elle date de deux ans, avant le clash avec l'éditeur pour problème d'impression)
Elvis Presley par Ruppert et Mulot
Une jolie photo des deux, due à Pierre-Emmanuel Rastoin, - (c) Télérama - photo qui accompagnait cet article
L'histoire de leur histoire
Pas sûr que Florent et Jérôme écoutent “Heartbreak Hotel" avant de s’endormir. On va pas trop en dire mais eux se sont intéressés à la rock star en tant que figure.
Bonus tracks
- L'installation chorégraphique d'Emilio Calagno en collaboration avec R et M, étonnant.
- "Crawfish" d'Elvis, le Presley préféré de Joe Strummer
mardi 28 juillet 2009
Little Richard par Blexbolex
Blexbolex fait partie de ces auteurs que j’ai contactés en ayant le pressentiment que, si la musique n’était pas au premier plan de ses livres (en tout cas, de ceux que j’avais lus) le projet pourrait l’intéresser. Parmi les revues auxquelles il collabore il y a les Inrockuptibles, n’est-il pas ?
Certaines de ses dernières publications
L'histoire de son histoire
Au départ, dans la liste que j’avais préparée, il avait retenu le nom d’Eddie Cochran et celui de T.Rex. « Je pense improviser quelque chose à partir de la musique ou des paroles des chansons. Et a priori, je comprends mieux la frustration ado de province de Summertime Blues que la nostalgie un peu faisandée de Teenage Dream par exemple ».
Il a ainsi gambergé sur les paroles de “Summertime Blues".
"J'aime bien l'idée de “Ain't no cure”. C'est poisseux, ça sent la loose, mais il y a de la rage aussi. C'est une bonne chanson, vraiment. (et c'est Cochrane et ses musiciens qui la jouent la mieux ! Des Who à Motorhead, en passant par les Beach Boys, quelle cata !) La chanson est un peu courte, mais elle est bien intense. Faire un truc rock sans avoir à dessiner de rockers ni de Chevrolet, j'espère que c'est une bonne idée "
Puis il a eu cette phrase :
« Cochran me paraît être le bon choix et à moins qu'il y ait un désistement sur Jerry Lee Lewis ou Little Richard (bien plus hystériques, je les adore !), c'est mon choix final »
«Tant qu'à prendre un rocker, autant prendre un fou ! »
Les choses ont ensuite été claires. Blexbolex n’était pas intéressé par du littéral, ne dessinerait ni rockers ou Cadillac mais partirait de ce qui lui inspire «sa façon de chanter, son espèce d'hystérie »
Le résultat et son noir et blanc sublime ouvrent ROCK STRIPS.
Bonus tracks
- Une jolie bande annonce italienne pour L'Imagier des gens
- "Lucille" de Little Richard, "Summertime Blues" d'Eddie Cochran, "Great Balls Of Fire" de Jerry Lee Lewis
lundi 27 juillet 2009
Le principe du livre
Les rapports BD et rock sont anciens, datent en fait des années soixante alors que naissait la contre-culture. Rapidement des échanges artistiques ont eu lieu, entre musiciens et artistes BD qui, dans leur quête d’émancipation ont vite convergé les uns vers les autres.
A commencer par la pochette que le dessinateur américain Robert Crumb a faite pour le groupe de Janis Joplin, Big Brother & The Holding Company en 1968 (Cheap Thrills). La couverture de ROCK STRIPS en reprenant sa conception éclatée constitue un hommage à ce pionnier.
En France, l’émergence d’une BD rock date de la fin des 70s avec un magazine comme Métal Hurlant. Sous l’impulsion de Philippe Manœuvre alors rédacteur en chef, avec JP Dionnet comme directeur de la rédaction, musiciens réels ou fictifs deviennent des héros, les auteurs de BD (dont certains comme Serge Clerc ou Luc Cornillon participent à ROCK STRIPS) exp(l)osent leurs goûts.
Depuis ce mouvement n’a fait que s’accentuer, quand ils travaillent sur leurs planches, la plupart des auteurs BD écoute de la musique, certains jouent de la guitare, font partie d' ungroupe. Il existe chez beaucoup d’eux une véritable passion pour la chose électrique qui ne demandait qu'à s’exprimer dans une œuvre collective.
L’idée fondatrice du livre a en effet été de proposer à des auteurs BD de traiter leur groupe préféré et pas de leur imposer un sujet. Il existe déjà des albums de BD hommage aux Beatles, Dylan et très souvent les auteurs étaient un peu corsetés ou devaient suivre un principe établi (illustrer un texte de chanson, etc.)
Ici, chacun a eu (presque) champ libre pour choisir son groupe et surtout a eu carte blanche quant au traitement qui a pu prendre toutes les formes possibles, du récit autobiographique à des sortes de divagations autour d’une chanson , d’un album ou d’un fait réel. Surtout, aucun n'est tombé dans l’hommage fade et convenu. Les auteurs étaient libérés de toute obligation de resituer le groupe puisque chaque histoire est précédée d’une double page de présentation du groupe concerné (que j’ai rédigée), sorte de radioscopie expresse avec une liste de 20 chansons à écouter. La seule contrainte a tenu à la pagination (6 pages maximum) et à l’utilisation du noir et blanc.
Quant aux choix des auteurs en eux-mêmes (ils sont au nombre de 33 pour 30 histoires car il y a 3 paires), il s’est imposé rapidement. Début des contacts en février 08. En quelques semaines, notre casting a été bouclé et c’est une véritable scène d’auteurs qui se trouve représentée sur le livre, des gens qui, pour beaucoup, se connaissent et ont entre 25 et 45 ans. Leur point commun, c’est la passion, l’enthousiasme qu’ils ont manifesté quand je les ai contactés. Il y a eu une véritable émulation, certains se sont battus pour avoir leur groupe préféré. Comme pour les groupes de rock, on a même eu droit à des séparations, des clash, des crayons qui cassaient en plein solo...
LA VERSION COURTE
L'idée de ROCK STRIPS (RS) est simple : proposer une histoire du rock revue et corrigée par les auteurs de BD les plus rock'n'roll. La plupart des livres collectifs associant bande dessinée et musique étaient jusqu'alors centrés sur un artiste. Dans RS, chaque auteur (en tout, ils sont 33 avec 3 paires) planche sur le sien, de Little Richard (Blexbolex) à LCD Soundsystem (Luz). Toutes les contributions ont une pagination comprise entre 2 et 6 pages.